Ce projet repose sur l’interconnexion des différents aspects structurels sur lesquels l’œuvre est fondée. Les verticales et leurs champs afférents ne représentent pas des objets en soi. C’est l’évolution du changement qui crée la dynamique intérieure de l’ensemble ayant pour conséquence sa cohérence formelle et dialectique. Les verticales naissent et se répètent progressivement à travers une suite où la particularité n’est pas manifeste. Le changement à peine perceptible apparaît évident lors de la réception globale du projet.

 

L’unité intrinsèque de l’ensemble émerge du contact transitoire des champs de toutes les verticales. Le projet en lui-même tente d’éviter le principe du choc visuel instantané pour pouvoir générer un esprit de transcendance équilibrée qui permettra une communication plus approfondie entre l’œuvre et l’esprit du spectateur. A cet effet, le spectateur serait invité à utiliser la “concentration globale" pour pouvoir interférer avec les verticales édifiées en se promenant à travers leur champs respectifs.

 

La mémoire, la réceptivité visuelle et la réflexion s’unissent pour relier l’action et le champ d’action. Chaque changement est une nouvelle possibilité de saisir le flux de l’idée motrice au fil des événements momentanés incrustés dans le support matériel. Les formes et les structures qui provoquent des corrélations inattendues sont sublimées et réédifiées afin de reproduire l’étonnement et le rêve où s’entremêlent visions et réalité.

 

Anto Cabraja